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Librairie Alexis Noqué

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Joseph Bonaparte

Autograph draft, J. Bonaparte to Marshal Clauzel

Autograph draft, J. Bonaparte to Marshal Clauzel

1840

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BONAPARTE, Joseph (1768–1844). Autograph draft letter to Marshal Bertrand Clauzel (1772–1842).
London, 26 May 1840.
4 pages, 4to (225 × 190 mm), ink on wove paper, with erasures and corrections throughout.

An exceptional and historically important document in which Joseph Bonaparte recalls, in moving detail, the clandestine funds entrusted to him by Napoleon in 1815, and declares how he intends to use what remains of them in 1840 at the moment of the Retour des Cendres.
Written to Marshal Clauzel, then president and rapporteur of the parliamentary commission examining the bill for the transfer of Napoleon’s remains to the Invalides, the letter responds to Clauzel’s report “sur les honneurs à rendre à la mémoire de l’Empereur”. Joseph explains that in 1815 Napoleon had given him several millions in descriptions et délégations from the civil list, and had entrusted to Fergaux, a chamberlain and associate of the Lafitte banking house, four million francs in gold on the eve of his departure from Paris. When the brothers reached Rochefort, determined to sail for America on separate ships, Napoleon directed Joseph to delay departure until it was known that he himself had evaded the British fleet.

Joseph recounts the intimate exchange in which he asked how these funds were to be used. Napoleon replied that if fate prevented them from meeting again in America, Joseph should use them exactly as he believed Napoleon would have done in his place. The four million in gold were later disposed of through Lafitte, in accordance with Napoleon’s will. The six million in paper assets, hidden in a chest and buried to escape police surveillance, were handed back to Joseph in London in 1832 on his first return from America. Joseph states that he has already used a substantial part of these assets but that four million francs remain. Lucien, he notes, also received two million directly from Napoleon.

Joseph then sets out how he intends to dispose of what is left: one million for the surviving veterans of the Imperial Guard, and another million for purposes he associates with Napoleon’s presumed intentions, invoking with emotion the Emperor’s understanding that wealth ultimately comes from “la sueur du Pauvre et le Sang des braves”. He concludes that if they are to meet again in the next world, Napoleon will approve the use he makes of this trust. He asks Clauzel to present appropriately the homage of his sentiments to the nation, whose sympathy for “l’homme que j’ai le plus aimé” he acknowledges with gratitude.

"Londres 26 mai 1840
à Monsieur le Maréchal Clausel
Président et rapporteur de la Commission de la Chambre des députés.

Mon cher Maréchal,
J'ai lu votre rapport relatif aux honneurs à rendre à la mémoire de l'Empereur ; 
J'ignore si vous avez su qu'en 1815 l'Empereur m'avait remis plusieurs millions en descriptions et délégations provenant de sa liste civile, et à M. Fergaux chambellan de service, associé de la maison Lafitte, quatre millions en or la veille de son départ de Paris pour la malmaison, arrivés à Rochefort, décidés à aller en amérique, sur deux navires différents, il désira que je ne mis à la voile qu'après que j'aurai su qu'il aurait échappé à [la surveillance de] l'escadre anglaise. 
Je lui demandai l'usage que je devais faire des millions en description que j'avais  déposés chez M. Clari mon beau-frère. J'espère que nous nous reverrons en amérique, mais s'il était écrit que nous ne dussions nous voir que dans l'autre Monde, eh ! bien mon ami, tu en feras l'usage que tu jugeras que j'en ferai moi même si je me trouvais en ta place et que tu fasses dans la mienne.
Les 4 millions en or, dont il me montra la reconnaissance, il en a disposé sur la maison Lafitte, par son testament les 6 millions en papier échapperont à la surveillance de la police enfermés dans un coffre fort et enterrés par les soins de M. Clari et de son fidèle secrétaire m'ont été remis ici à Londres en 1832, à mon 1er retour d'amérique -, j'ai disposé d'une grande partie de ces effets (ils sont porteur / [?] aux intentions présumées de l'Empereur il en reste 4 millions, mon frère lucien recut directement de l'Empereur 2 millions de sa liste civile [?]. Sur les 4 millions dont je puis disposer, j'affecte un million pour les nobles débris de la garde impériale et un million pour [?].
Convaincu que Napoléon aurait senti comme moi et aurait fait ce que je fais aujourd'hui, Lui qui savait bien que l'on est en dernière analyse, la sueur du Pauvre et le Sang des braves, si nous devons nous revoir dans l'autre monde Napoléon approuvera l'usage que je fais de sa confiance : je compte sur vous Mon cher Général, pour présenter convenablement l'hommage dévoué de mes sentiments au pays dont les sympathies pour l'homme que j'ai le plus aimé.
J'ai écrit."

A remarkable and deeply personal document, written at a moment charged with national significance, offering unparalleled insight into Joseph’s sense of duty, his memory of his brother’s final instructions, and the hidden financial arrangements surrounding the end of the Empire. The draft form, with numerous corrections, enhances its immediacy and historical value.

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