Librairie Alexis Noqué
SKU:0779
Sidonie-Gabrielle Colette
Autograph letter signed, Colette to Alice Bénard
Autograph letter signed, Colette to Alice Bénard
Couldn't load pickup availability
COLETTE, Sidonie-Gabrielle (1873–1954), Signed Postcard and Autograph Letter Signed “Colette”, to Alice Bénard Fleury; 1 oblong 8vo postcard and 2 pp. 4to letter.
Charming pair of letters, warm and intimate, addressed to the close friend and confidante Alice Bénard Fleury.
The signed postcard is an affectionate note in which Colette thanks Alice for her latest gifts, which she considers “too generous”, urging her with tender insistence to be less prodigal. She confesses that such emotion has unsettled her health: “my old heart has taken to making nervous arrhythmia”, though she reassures that the organ itself is sound. The closing lines reflect Colette at her most humane and grateful, invoking the sustaining presence, even from afar, of loyal friendships.
The accompanying autograph letter signed, longer and more intimate, describes a difficult convalescence following a fracture of the fibula. Colette recounts how she managed, “out of love for simplicity”, to injure herself merely by stepping into a narrow ditch. Immobilised in plaster, lodged uncomfortably in a small summer house lacking proper amenities, she asks that the delivery of the first part of her manuscript be postponed, as she is in no condition to finish the book. She adds with her characteristic mixture of humour and fatalism that she narrowly avoided a permanent injury, having torn several ligaments in the fall.
"Chère Alice, déraisonnable et généreuse Alice, je vous en prie, ne soyez pas la plus imprévoyante des cigales !
J'ai si peur, quand je vous vois vider vos greniers comme vous venez encore de le faire !
(Jeudi) Le dernier envoi n'était composé que des plus pures, des plus rares substances vitales. J'en étais d'autant plus émue que mon vieux coeur se mêle de faire de l'arythmie nerveuse figurez-vous. Le viscère n'est pas lésé, mais on cesse à la fin d'être une personne calme, et j'ai dû me soigner. Je vais mieux. Comment ne pas aller mieux, comment ne pas être réconforté apr la présence, fût-elle lointaine, d'amies comme vous ? Je vous embrasse avec gratitude. Mais maintenant soyez sage longtemps !
Colette"
"Cher ami,
Je suis bien contente de savoir que Kessel va mieux !
Puissé-je faire comme lui, qui se guerrira sans doute très vite : je suis dans le plâtre avec une jambe cassée. J'ai prouvé mon amour de la simplicité en me cassant le péroné à pied, dans un petit fossé profond et étroit. On me ramènera à Paris dans mon plâtre, je trouverais longues les semaines, ici, dans une petite maison conçue pour l'été et sans grand confort. Mon livre est près d'être fini ; mais me voilà en mauvaise condition pour l'acheter, et je n'ose pas vous donner la première partie pendant que je travaillerai encore à la dernière. Voulez-vous donner mon tour à quelqu'un ? Merci et excusez-moi. Je n'aime pas cette fin d'un si bel été ! Toutes mes amitiés, et ne m'oubliez pas auprès de Madame de Carbueria, je vous en prie.
Vous savez, j'ai failli m'estropier définitivement, avec une version d'un pied à gauche et les ligaments arrachés !
Colette"
Share
