Librairie Alexis Noqué
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David d'Angers
Autograph letter signed, David d'Angers to Edmond About
Autograph letter signed, David d'Angers to Edmond About
1855
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D’ANGERS, David (1788–1856). Autograph letter signed “David d’Angers” to Edmond About, Paris, 24 June 1855; with embossed letterhead.
2 pp., 8vo (204 × 131 mm).
A fine, intimate letter in which David d’Angers defends Edmond About against the jealousies and intrigues stirred by his early success.
The sculptor writes with warmth and indignation after learning of “machinations littéraires dirigées contre nous”, brought to him by one of those “officieux… heureux de faire de la peine aux autres”. Drawing on his own long experience, he observes bitterly that “les confrères pardonnent peu le succès” and that a generous sentiment is resented just as much as a legitimate distinction.
Though dismissive of personal attacks aimed at himself, he confesses that he feels most keenly those directed at his friends, particularly when their affection for him may have contributed to them. Ill and preparing to leave for the Pyrenees, he explains he cannot visit About in person, but wishes at least to reaffirm his solidarity.
He concludes with a moving assurance that these “injures de jalousies confrériales” are the inevitable tribute paid “dès son début” by every man of promise.
"Mon cher About
Nous juissions fort paisiblement du succès bien mérité de Colla, lorsqu'un de ces officieux, comme il y en a tant, heureux de faire de la peine aux autres, est venu troubler notre quiétude en nous apportant les machinations littéraires dirigés contre nous.
Je sais par expérience que les confrères pardonnent peu le succès, je sais aussi qu'il n'est plus de mode de relever les noms voués à l'oubli et qu'on ne pardonne guère davantage un sentiment généreux qu'un ordre de mérite ; si j'ai toujours méprisé les attaques personnelles, je n'en ressens pas moins vivement celles lancées contre mes amis, plus encore quand leurs affection pour moi peut avoir contribué à les leur attirer.
Je suis toujours souffrant et nous partirons pour les Pyrénées aussitôt que le temps le permettra, il ne m'était pas possible de vous aller voir, mais je tenais au moins à vous exprimer toute la part que je prends à ces injures de jalousies confrériales, tribut obligé que paye dès son début tout homme d'avenir, et à vous réitérer, mon cher ami, l'assurance de mes sentiments les plus dévoués.
David d'Angers
Paris 24 juin 1855".
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