LAMENNAIS, Félicité de (1782–1854). Autograph letter signed “Lamennais”, Paris, 22 February 1849.
3 pp., 12mo (136 × 107 mm).

A striking political letter in which Lamennais denounces the internal collapse of a democratic association in the aftermath of 1848.

Writing at the turbulent dawn of the Second Republic, Lamennais explains that his engagement in the Solidarité républicaine had been purely nominal, though he believed the association could have rendered “des services importants à la cause démocratique”. Two months earlier, he had been warned of “plus d’un rire intérieur” undermining the organisation; while some proposed a reorganisation, his own opinion was “de la dissoudre pour refaire… quelque chose de mieux”. His advice was ignored, and “les événements postérieurs” proved him right.

He sharply criticises the administrative personnel, deemed unfit and responsible for “plus d’une conséquence fâcheuse”. As for the rumoured plot that had circulated publicly, he dismisses it categorically as “une fable de police”. Most of the representatives who had signed the statutes, he adds, are now resolved to withdraw and to create a new association on sounder foundations.

With characteristic lucidity and firmness, he concludes that the existing body is effectively dead and urges his correspondent to “suspendre vos opérations”.

"Paris, 22 février 1849.

Monsieur,
Je n'ai jamais été que par mon nom seul dans la solidarité républicaine, qui me paraissais, au reste, pouvais rendre des services importants à la cause démocratique. Il y a deux mois, on me dis qu'il y existais plus d'un rire intérieur, et qu'en conséquence on allait la réorganiser. Mon avis fus de la Dissoudre pour refaire sur de nouvelles bases quelque chose de mieux. Cet avis ne fut pas suivi. Il était rayé pourtant, aussi que l'ont prouvé les événements postérieurs.
Le personnel de l'administration était loin d'être en totalité ce qu'il aurait dû être, d'où plus d'une conséquence fâcheuse. Toutefois le complot dont on a parlé n'est qu'une fable de police. Quoi qu'il en soit, et par d'autres raisons, la plupart au moins des représentants qui avaient souscrit les statuts, sont décidés à se retirer, sauf à reconstituer une association nouvelle. On peut donc regarder l'ancienne comme finie. Dans ces circonstances, vous reconnaistrez sans doute que vous n'avez rien de mieux à faire que de suspendre vos opérations.
Tout à vous bien fraternellement
Lamennais"