Librairie Alexis Noqué
SKU:0762
Georges Sand
Autograph manuscript, Sand on the popular edition of her works
Autograph manuscript, Sand on the popular edition of her works
1840
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SAND, George (1804–1876). Autograph manuscript, c. 1840, concerning the popular edition of her collected works and her legal conflict with François Buloz and the Bonnaire brothers.
2 pages, 4to (263 × 203 mm), brown ink on wove paper.
A substantial and highly important working manuscript in which George Sand sets out, with remarkable clarity, the legal basis of her dispute over publishing rights, an episode central to her assertion of literary and economic independence. Sand explains that, according to the examination conducted by M. Durmont, she would regain the right to reprint the works listed in her first treaty from January 1842 onward. Those listed in the second treaty, which contained no fixed term for liquidation, might legitimately give rise to further discussion. Most significantly, she argues that the works published between the two agreements, and named in neither, should already fall within her rights to issue in a popular edition.
She reports that François Buloz and the Bonnaire brothers, supported by their lawyer, contested these conclusions and claimed an unlimited right of exploitation for as long as more than one hundred copies of each title remained unsold. They refused the arbitration she proposed, stating that they had transferred their rights to the booksellers Comon and Magen and could not influence them.
Sand then formulates the position she would adopt if discussions were to proceed. She would demand that a reasonable deadline be fixed for the sale of the works covered by the last treaty, and in return she would agree not to begin the popular edition of the works mentioned in no treaty before January 1842, even though she maintains her full right to publish them immediately. She further asserts that, should she bring the matter before the courts, the judges would necessarily fix a term to the otherwise indefinite exploitation permitted by the last agreement and would recognise that the omission to specify such a term was an oversight. Buloz, Bonnaire, Comon and Magen all deny that the courts would have such authority, which is precisely why Sand insists on arbitration. The manuscript concludes with the question of how she might compel either party to submit to such a procedure.
This is a remarkable, dense and revealing document, written during the years of mounting tension that culminated in Sand’s definitive rupture with Buloz in 1842 after the controversy surrounding Horace. It offers an exceptional window into her strategic thinking, her understanding of publishing law, and her determination to secure control over her own œuvre.
"Il est résulté de l'examen que monsieur Durmont a bien voulu faire des deux traités ci-joints, qu'à partir de janvier 1842 je rentrais dans le droit de réimprimer les ouvrages désignés dans le 1er traité et que ceux désignés dans le second, n'ayant pas de terme fixé pour l'écoulement pourraient faire l'objet d'une discussion sérieuse. Mais que relativement aux ouvrages publiés entre le 1er et le 2° traité, ceux qui ne sont désignés dans l'un ni dans l'autre, je serais en droit de les publier dès à présent. Mrs Buloz et Bonnaire, ou les librairies auxquels is ont vendu les exemplaires restants, se faisant appuyés de suivis de Mrs Boinvilliers avocat, disen se [?] et prétendent que ces ouvrage rentrent dans les conditions de ceux du dernier traité, et sont, tant qu'il en restera plus de cent exemplaires, une propriété illimitée dans leurs mains.
Mrs Buloz et Bonnaire en réponse à la lettre ci jointe qui contient réclamations à l'opposé de mes droits tels que Mr Durmont me les a fait connaître, refusent l'arbitrage que je leur propose, alléguant avoir cédé tous leurs droits à Mrs Comon et Magen, et ne pouvoir amener ces derniers à un arrangement avec moi. VOici ce que j'aurais à proposer à ces messieurs si j'engageais la discussion avec eux.
J'exigerais qu'ils fixent un délai raisonnable pour l'écoulement des ouvrages compris dans le dernier traité, et en retour de cette concession, je leur ferais celle de ne point amener ni commencer l'édition populaire des ouvrages qui ne sont compris dans aucun traité, vant le mois de janvier 1842. Mais le droit que j'ai de faire cette publication immédiatement est contesté. J'exigerais en outre que si j'invoquais les tribunaux relativement à l'écoulement illimité que ces messieurs [?] des ouvrages désignés dans le dernier traité, les tribunaux fixeraient un terme à cette exploitation indéfinie et reconnaîtraient qu'il y a eu oubli de ma part à ne pont le specifié dans l'acte. Ces messieurs nient également que les tribunaux puissent faire [?] à cette [?] de ma part. Et c'est pour fixer tous ces points que je demande un arbitrage. Je démontre à Mrs Buloz et Bonnaire que le jugement des esprits et amicales compositions n'amèneront point la guerre entre nous. Il nous mettrait dans une meilleure position, connaissant mutuellement nos droits, pour nous faire des concessions mutuelles. Ils se rejettent toujours sur les libraires Comon et Magen qu'ils disent n'avoir garantie d'aucune poursuite de ma part. Et quant à ces libraires ils prétendent n'avoir besoin d'amener arbitrage et ne reconnaissent aucun de mes droits. Que dois-je faire pour amener soit Buloz et Bonnaire, soit Comon et Magen à ce que je demande ?"
A small paper loss very slightly affecting the “M” of “Magen” and a tiny hole touching one word (“ferais”, recoverable from context). Otherwise an attractive and well-preserved manuscript.
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