Librairie Alexis Noqué
N° de référence:0351
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CHAUMETON, Francois-Pierre ; CHAMBERET (de), Joseph ; POIRET, Jean-Louis-Marie. Flore médicale.
Paris, Panckoucke, 1814-1818.
In-folio (455 x 300 mm), 6 volumes, T1 - XII-190 pp. (mal chiffrées 198), 60 pl. (chiffrées 58), T2 - (3) ff., 222 pp., 57 pl. (61-116), T3 - 256 pp., 60 pl. (117-172), T4 - 252 pp., 60 pl. (173-231 bis), T5 - (1) f., 262 pp. (mal chiffrées 264), 60 pl. (232-291), T6 - 260 pp., 58 pl. (292-349).
Cartonnage à la bradel rouge, dos lisse orné de filets dorés, auteur, titre et tomaison doré, non rogné (reliure de l’époque).
Édition originale, en grand papier sur vélin.
La première édition de cette monumentale Flore médicale comprenait 2 000 exemplaires au format In-8, 20 exemplaires au format In-4, 5 exemplaires au format In-folio et 2 exemplaires spéciaux au format In-folio sur peau de vélin, destinés respectivement à Louis XVIII et François Ier d’Autriche.
Exceptionnel exemplaire avec les illustrations en double état, en couleurs et en bistre.
Les 355 planches ont été dessinées par Jean-François Turpin (1775-1840) et Ernestine Panckoucke (1784-1860). Cette dernière, élève de Gérard Van Spaendonck puis de Pierre-Joseph Redouté, a travaillé sur plusieurs des illustrations de l’actuel ouvrage ; le reste ayant été fait par le maître botaniste et dessinateur à l’origine de nombreuses illustrations, dont la célèbre Flore parisienne.
La figure principale de la Flore Médicale, François-Pierre Chaumeton, présente ici son œuvre majeure et en rédigera le Discours préliminaire. Historiquement, notre ouvrage complète par la voie de l’illustration les 350 plantes faisant l’objet d’une entrée dans le Dictionnaire des sciences médicales par une société de médecins et de chirurgiens, publié entre 1812 et 1822 chez le même éditeur.
Chaumeton va d’ailleurs diriger la rédaction du Dictionnaire et en rédiger de nombreux articles mais achèvera et complètera, avec la Flore Médicale, la partie botanique - sa véritable passion, qu’il nommait la “science aimable“.
C’est pour cette raison que les plantes seront décrites avec une acuité et précision scientifique dans le texte, en regard des planches. Celles-ci sont décrites botaniquement, puis présentées par leurs qualités physiques et leur propriétés médicinales et parfois d’autres domaines, comme celui de la parfumerie.
La classification linnéenne étant déjà la norme depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, on retrouve sur les planches la mise en exergue des organes sexuelles des plantes présentées, avec des détails extrêmement précis des étamines, pistils, ovaires... Les fruits sont systématiquement disséqués et font apparaître, en coupe, les graines.
Les illustrations de Jean-François Turpin sont connues pour être réalisées “a.l.l.” (à la loupe) et notre exemplaire n’échappe pas à cette règle ; les illustrations sont bien du format favori de l’artiste. Une exception notable, la seule connue à ce jour, où le format est plus grand, est apparue lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s le 29 novembre 2023. Cet exemplaire, également inconnu des bibliographes, provenait de la même collection que le présent exemplaire. Il a été adjugé 152 400 €.
Le botaniste Jean-Louis-Marie Poiret (1755-1834) et le médecin militaire Joseph Tyrbas de Chamberet (1779-1870) participèrent au développement de la Flore Médicale dès le Tome 3, Chaumeton ayant déjà une santé précaire qui finit par avoir raison de lui en 1819.
Superbes exemplaires dans leur cartonnage à la bradel de l’époque, d’une très grande fraicheur mais dont il manque curieusement la planche en bistre n°111.
Brunet, I, 1826 ; Pritzel, 1679 ; Dunthorne, 78 ; Nissen, 349 ; Great Flower Books, 53-54 ; British Museum, I, 339 ; Mille et un livres botaniques de la collection Arpad Plesch, 176.
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