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Librairie Alexis Noqué

N° de référence:0365

François René de Chateaubriand

Génie du Christianisme ou Beautés de la Religion chrétienne

Génie du Christianisme ou Beautés de la Religion chrétienne

1802

Prix habituel €6.500,00 EUR
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CHATEAUBRIAND (de), François René. Génie du Christianisme ou Beautés de la Religion chrétienne.
Paris, Chez Migneret, An X-1802.

In-8 (198 x 133 mm), 5 volumes, T1 - X-396 pp., T2 - (2) ff., 342 pp., T3 - (2) ff., 304 pp., T4 - (2) ff., 344 pp., T5 - (2) ff., 85 pp., 14 pp., (1) f., 14 pp., 75 pp., (1) f.
Plein veau marbré, dos lisse orné de fers au centre des caissons, pièce de titre en maroquin rouge, pièce de tomaison en maroquin vert, roulette sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque).

Rare édition originale dans sa stricte reliure de l'époque, dont le tirage est estimé à 4 000 exemplaires par Sainte-Beuve.
Exemplaire de 1ère émission avec les erreurs de pagination dans le tome I, qui saute de la page 274 à la page 279, et indique la page finale comme 396 pour 296 (erreur non signalée par les bibliographes) et au tome IV, les deux pages de tables chiffrées de [341] à 344.

Ouvrage exceptionnel, truffé d’une lettre autographe signée de Chateaubriand, 3 pages, datée de Paris, vendredi 15 octobre 1802, à Monsieur Saint-Martin fils à Viré (Calvados).
Cette lettre intime éclaire de manière saisissante la vie de l’auteur au moment où son Génie du christianisme connaît un succès retentissant. Chateaubriand y évoque un voyage imminent à Avignon pour tenter de faire saisir une contrefaçon du Génie du christianisme, ses projets de retour par la Bretagne, et surtout la préparation d’un poste diplomatique en Italie – fonction qu’il exercera effectivement peu après, comme attaché à la légation près du Saint-Siège. Il y presse son ami de le rejoindre à Paris, dans une prose traversée d’images automnales et d’une mélancolie romantique : « Vous voyez les feuilles tomber, vous entendez le vent d’automne dans les bois – j’envie votre sort... »

Le Génie exerça une influence majeure sur le siècle qui s'ouvrait : sur Lamartine puis Vigny et Hugo qui développèrent la poésie méditative philosophique et religieuse, et sur les historiens français en général en attirant l'attention sur le Moyen Age, suscitant avec la mode du gothique un intérêt extraordinaire durant la première moitié du siècle, et rendant à la Religion un attrait qu'elle avait perdu dès avant la Révolution.

"Le heurt que le Génie du christianisme donna aux esprits fit sortir le XVIIIe siècle de l'ornière, et le jeta pour jamais hors de sa voie. [...] Le Génie du christianisme restera mon grand ouvrage, parce qu'il a produit ou déterminé une révolution, et commencé la nouvelle ère du siècle littéraire" (Mémoires d'outre-tombe).
Cette apologie parut opportunément le 14 avril 1802, six jours après que le Concordat eût été ratifié: Chateaubriand avait en effet retardé la publication de son essai afin de faire coïncider les deux événements. Rome et Bonaparte ayant réglé leur différend, Chateaubriand pouvait donc célébrer les beautés chrétiennes: le Génie venait à son heure dans une société lasse des désordres et des violences de la Révolution. (Bibliothèque nationale, En français dans le texte, 1990, nº 206.)

Les ouvrages ont habituellement été modestement reliés à la parution du Génie du christianisme et dont la condition en reliure du temps est recherchée (Carteret). 

Quelques épidermures et quelques feuillets brunis, autrement plaisants exemplaires accompagnés d’une lettre autographe d’une rare intensité.
Vicaire, II, 281 ; Talvart, III, 5 ; Clouzot, 62 ; Carteret, I, 162 ("à rechercher en reliure du temps") ; En français dans le texte, 206.

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