VERLAINE, Paul (1844-1896). L.A.S., s.l., 16 janvier 1889, à [Léon] Deschamps.
1 page In-8.

Charmante lettre de Verlaine où il se plaint de voir son portrait publié par son ami Frédéric-Auguste Cazals sans son accord préalable, “prend-il donc ma figure pour un gagne-pain ?”.

Verlaine écrit, en partie, ‘J'espère que vos “raisons” ne sont pas aussi graves que vous vous les imaginez. En tous cas les miennes sont trop réelles à vérité. Soignez-vous donc un peu… Je compte vous faire visiter vers lundi au plus tard. Tâchez d'avoir quelques ors contre des vers si beaux !
Pourquoi diable ce Entrée 1 franc, si drôlement placé ? Je trouve que Cazals n'est pas aimable en ceci, comme en la publication dans un livre d'un portrait que je ne l'ai pas autorisé à publier : prend-il donc ma figure pour un gagne-pain ? 
D'ailleurs serez-vous assez aimable pour donner (pour moi) le livre en question Congrès des Paroles à Mme Sacher. 
Vous continuez toujours n'est-ce pas ? A vous occuper de ma pension ? Je crois qu'il faut battre le fer’

Infime déchirure au bord de la pliure centrale, autrement très belle lettre en bonne condition.
Léon Deschamps (1863-1899) est connu pour avoir fondé la revue littéraire La Plume. 
Frédéric-Auguste Cazals (1865-1941) que Verlaine mentionne dans la lettre n’est autre qu’un de ses plus grands amis qui tira près des 150 illustrations de notre poète.