HUGO, Victor (1802-1885), L.A.S. "Victor Hugo", à Amédée Blondeau, Hauteville house, 30 mai 1866.

1 page In-8 (210 x 135 mm).
Hugo, en route pour Bruxelles, s'excuse de ne pouvoir fournir les vers demandés par Blondeau et explique avoir vidé son sac aux manuscrits avec Les Travailleurs de la mer et Chansons des rues.

"Cher monsieur Blondeau,
J'arrive à [?] et je vais partir pour Bruxelles. Je trouve votre lettre comme cette amitié et ce [?], et je vous réponds bien vite. Je n'ai rien de prêt ni de fait. Les Chansons des rues et des bois et Les Travailleurs de la mer ont vidé mon sac aux manuscrits. Trouver mes sympathies dans un vers, à vil efforts, à tous amis. Je ne saurais vous dire combien mon impuissance me [?]. Je viens demander [?] m'aime un peu pour cette tristesse.. mon regard est profond.
De cesse, vous n'avez pas d'échec sérieux à craindre. Les talents comme le vôtre, ont toujours devant eux, toutes grandes ouvertes, les proses ou l'avenir.
Je vous serre la main. ex imo [du fond du coeur].
Victor Hugo"

Amédée Blondeau (1836-1917) est alors rédacteur au journal des Nouvelles à Paris. Il existe peu de lettres connues de la correspondance entre les deux écrivains, mais nous savons toutefois qu'Hugo porte Blondeau en haute estime, puisqu'il écrira le 11 juillet 1867, dans une lettre à Émile de Girardin, que "M. Amédée Blondeau est un des plus vifs et des plus brillants écrivains de ce qu'on appelle aujourd'hui la petite presse. Pour vous comme pour moi, il n'y a ni grande, ni petite presse. Il y a la presse et la liberté.".

Lettre avec de nombreuses piqûres.